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samedi 12 novembre 2011

HDhaouadiblog:

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Ma Tunisie sous un régime politique islamiste: je m'indigne !!











Carthage: Les Thermes d'Antonin

 Musée du Bardo, Mozaïque romaine de Poséidon

 Les Thermes d'Antonin, Carthage



Le Président Habib Bourguiba



Habib Bourguiba et Léopold Sédar Senghor 1970 Niamey
Pères fondateurs de la Francophonie avec Hamani Diori






J’ai vu durant des années les mosquées se remplir de jeunes pratiquants sous le régime de Ben Ali. Des jeunes critiquant les réformes élaborées par Habib Bourguiba dès 1956, et présentant comme argument unique la perte de notre identité arabo-musulmane, de notre culture islamiste !!
Je les ai entendus dire des méchancetés perpétrées par Ben Ali et sa politique de répression, des ragots sur un homme qui a édifié la Tunisie moderne, qui a élevé très haut, dans tous le monde arabe, la femme tunisienne, en lui donnant le droit de vote, du divorce, du travail et de l’instruction au même titre que les hommes, qui lui a permis de choisir son époux et de participer activement à la vie économique, sociale et politique de son pays. Il lui a donné une dignité, car, pour lui, sans dignité, point de progrès humain. La dignité vient de la conscience de soi et cette conscience était déjà très tôt naissante en Tunisie …

D’où vient cette tendance chez les jeunes nés entre 1980 et 1990, de penser leur identité d’un point de vue unique : celui de l’arabité et de l’Islam en occultant l’héritage antique de la Tunisie, celui de Carthage, de ses piliers dont le beau fils de ZABA a décoré ses palais ?


Occulté la Tunisie  habitée d’abord par un peuple qui était berbère, avec une culture berbère, une langue berbère, qui a subi les invasions de plusieurs pays étrangers dont les Grecs, les Vikings, les Puniques, les Romains, les Arabes, les Italiens, , les Turcs, les Français, tout un héritage que l’on retrouve dans le nom des villes de ce petit pays grand de son histoire. J’ajouterai aussi les communautés juives, russes, italiennes et espagnoles qui se sont progressivement et à des périodes différentes installées en Tunisie pour sa position stratégique sur la Méditerranée.

Dans quel but cherche-t-on à se borner aux Arabes et à l’Islam ? Ce n’est pas parce qu’on pratique une religion quelconque que cela doit avoir un effet dévastateur sur notre identité.


La Tunisie fait partie du monde arabe par sa langue, non par sa géographie, mais il n’y a pas que des musulmans, il y a des chrétiens, des juifs, des personnes non-croyantes ou athées, des laïques… et probablement des bouddhistes et j’en passe.

Nous sommes face à une nouvelle ère où le fondamentalisme religieux développé, par des islamistes depuis les années 60, en Tunisie et au-delà en Europe et au Moyen-Orient, a largement infiltré les esprits. C’est une maladie identitaire qui nie toute divergence, toute diversité, toute tolérance, toute liberté individuelle, toute perspective politique de reconstruction et d’édification, toute politique de l’Homme. C’est la politique du dieu musulman qui s’impose tout d’un coup et qui cherche, comme un ouragan sans fin, à envahir ma Tunisie, laïque, libre, révoltée, tolérante. Une Tunisie qui, malgré le pillage de ZABA et son épouse continue de se battre, se cherche et veut une démocratie fondée sur la laïcité de l’État, la modernité, le progrès, l’égalité, la parité, une Tunisie juste pour ses hommes et ses femmes.
Ne pouvant me battre de mon côté que par mes écrits, je voudrais ici le dire tout haut : 


JE M’INDIGNE contre ce choix d’une partie du peuple pour un parti islamiste, intégriste et fondamentaliste lors du vote pour la Constitutionnelle !


JE M’INDIGNE contre cette épidémie d’islamisme fondamentaliste qui gagne mon pays natal comme un grand mal surgissant, avide de pouvoir, un pouvoir tellement rêvé, tellement échafaudé, tellement chéri et espéré, l’occasion de renforcer celui des Émirs et vieux cheikhs de l’Islam…L’occasion pour le Moyen-Orient, avec ses Émirs, Rois et Sultans, pris au dépourvu par cette vague dévastatrice de liberté submergeant le monde arabe en ébullition et l’islam modéré qui représentent un danger pour leur survie politique. 


Ces politiques gras de leur argent provenant du pétrole, ont nourri des fondamentalistes islamistes trop longtemps reniés par leur peuple qu’ils ont, par le passé, terrorisé, parmi lequel ils ont massacré des innocents, reniés par la vague humaniste occidentale qui refuse que les extrémismes ne les replongent dans l’obscurantisme et les guerres. 


L’exemple le plus illuminant de ces pays du Moyen-Orient est le Qatar, riche de son pétrodollar, qui aide généreusement le mouvement islamiste Al-Nahdha et le porte haut dans les élections de la nouvelle Constitutionnelle : des ambitions cachées de remettre la polygamie, interdire tout écart aux valeurs de la charia islamique, mettre des hommes au pouvoir en montrant des femmes voilées d’autres affichant un modernisme d’apparence, dans ce parti qui joue sur un double discours à la fois moderniste d’ouverture sur les acquis de la Tunisie, et rétrograde celui de l’Islam retrouvé. Il lâche ses chiens, considérés comme des soldats de l’Islam. Les wahhabites et les salafistes font une alliance secrète pour propager la terreur et pousser les personnes réticentes et farouchement opposées à l’islamisation de la constitution tunisienne, fières de leur liberté et de leur ouverture au monde. 


Hier encore[1] des femmes de la police tunisienne ont été publiquement agressées. Des enseignantes dans le supérieur sont chassées de leurs cours par des étudiants et étudiantes appartenant à des courants fondamentalistes religieux apparentés à Al-Nahdha et aux salafistes, violentées et traitées avec le plus grand irrespect du monde ! C’est ainsi que l’événement de l’Ecole de Commerce de Tunis a marqué les enseignants du supérieur qui ont manifesté publiquement pour exprimer leur mécontentement exigeant le respect de l’espace universitaire. Des pétitions ont été signées afin d’interdire ce type de dérives et de rendre à l’Université sa liberté dans le respect de ses valeurs fondamentales et universelles. 


D’autres se mettent à détruire des monuments artistiques telle la statue d’une femme nue en plein centre de Tunis à l’Avenue Habib Bourguiba, brisée en mille morceaux en criant la grandeur de Dieu  À Aïn Draham, dans le nord de la Tunisie, un proviseur a décrété que toutes les filles doivent dorénavant venir au lycée voilées ou elles ne seront pas acceptées dans l’établissement ! Les femmes sont visées de façon particulière, une société de patriarches veut monter au pouvoir et sévir, asservir, briser toutes les libertés acquises, détruire tout l’héritage laissé par Habib Bourguiba dont les statues dans toute la Tunisie sont menacée notamment à Monastir où une manifestation d’indignation contre le patrimoine bourguibien et de dénonciation de la dictature islamiste aura lieu le 16 novembre prochain.

JE M’INDIGNE encore car les islamistes n’ayant pas fait la révolution, sont restés spectateurs sous les ordres de leur  « Émir » Ghannouchi, attendant d’en voir l’issue pour agir ensuite de façon très profonde sur l’esprit du peuple désemparé par l’état du pays. Ils sont sortis après la révolution pour faire des meetings que leur accordait le nouveau souffle de liberté envahissant le pays d’un coup… Ils ont lâché leurs frères djihadistes, ces salafistes barbus, habillés de Djellabas blanches ou grises, sur le peuple libre, ils ont semé panique et terreur, croyant avoir le droit de diriger et d’ordonner. Ils sont si sûrs d’eux-mêmes que la réalité qu’ils voient n’existe pas à leurs yeux, elle les dépasse, ils sont sortis après des années de sommeil agité pour se retrouver dans une époque qu’ils ne reconnaissent pas et dans laquelle ils ont du mal à s’adapter. D’où viennent-ils ? 
Pire encore, une bonne partie d’une génération formée en France, pays laïque, démocratique, pays des libertés fondamentales, valeurs apprises à l’école laïque, et qui sous la pression de la ghettoïsation dont ils sont victimes et actants, votent massivement pour Al-Nahdha encouragés par des islamistes regroupés sur le terrain et dans les cités pour à la fois contrecarrer la démocratie naissante en Tunisie et exprimer leur mécontentement de la politique française qui les minorise[2]


Les problèmes humains du 21ème siècle génèrent toutes sortes de questions menant fatalement aux violences, résurgence des fanatismes religieux et autres, répandant haine et talion dans les cœurs et les esprits. On s’attaque aux médias à tendances d’ouverture et de réformisme telles la télévision Nessma suite à la projection du film Persépolis traitant de la conception que se font les Tunisiens de la laïcité. 


Au cœur du modernisme naît l’obscurantisme, la régression, la tourmente, l’insécurité qui toutes guettent le futur de l’humanité. Où va-t-on ?




[2] Voir à ce point un article paru sur le web et qui a été publié quelques jours avant les élections constitutionnelles http://nawaat.org/portail/2011/10/18/medias-islamistes-les-anciens-du-regime-ben-ali-votez   

L’empereur du Qatar effectuerait une prochaine visite dans sa province de Tunisie !

L’empereur du Qatar effectuerait une prochaine visite dans sa province de Tunisie !

mardi 8 novembre 2011

Le 16 novembre 2011, j'organise une séance de dédicaces à l'occasion de la parution de mon livre chez Publibook: 


Le Pèlerinage oriental de Habib Bourguiba. Essai sur une philosophie politique. Février-avril 1965. 


http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782748367461 





Mausolée de Habib Bourguiba à Monastir. 



Venez nombreux à la Librairie Colbert, Mont Saint Aignan, dès 15h30. 
À Bientôt et au plaisir de vous y rencontrer